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Des partenaires du FPP suivent une formation sur la surveillance communautaire au moyen du logiciel GIS Cloud

Le travail du FPP avec les peuples de la forêt consiste de plus en plus à les soutenir dans le suivi du bien-être de leur communauté et de l’état de leurs territoires, par exemple au niveau de la santé de la biodiversité, des effets du changement climatique, ou des répercussions des activités non durables telles que l'exploitation forestière ou minière illégale. Les communautés effectuent par ailleurs un suivi de la mise en œuvre nationale ou locale des accords internationaux sur la biodiversité, le climat, le développement et les droits humains. Bien que « l'observation de ce qui se passe sur les terres des peuples de la forêt » ne constitue pas une activité nouvelle, ce qui est nouveau est l’attention internationale naissante pour des « systèmes de surveillance et d’information communautaires (CBMIS) » et la reconnaissance par les décideurs politiques internationaux, le milieu universitaire et les organismes de conservation et de développement, que les peuples autochtones et les communautés locales ont des contributions importantes à apporter aux évaluations et initiatives de suivi mondiales, grâce à leur connaissance et à leur rapport profonds avec leurs terres et ressources. Une autre dimension « nouvelle » de la surveillance a trait à l'utilisation de nouvelles technologies accessibles, peu coûteuses et simples, qui permettent aux communautés de générer, analyser, stocker et traiter leurs données dans des cartes et d'autres produits, en appliquant un mélange de savoirs traditionnels et d’approches et outils innovants. FPP aide ses partenaires à se familiariser avec ces nouvelles approches, à les appliquer, et à en bénéficier.Un exemple est la formation pratique aux CBMIS qui a été organisée pour plusieurs proches partenaires du FPP dans le village de Khun Tae et à Chiang Mai, au nord de la Thaïlande, en janvier de cette année. La formation a été donnée par Madame Tui Shortland de la nation ngati hine d’e Aotearoa, en Nouvelle-Zélande. Elle a fait part de l’expérience de surveillance des Ngati Hine et des outils qu’ils ont choisis. Le peuple ngati hine a mis sur pied une initiative de surveillance systématique de pointe il y a des années, pour effectuer un suivi de l'ensemble des changements dans l'environnement des communautés et pour garantir l'abondance des espèces afin de préserver les moyens de subsistance du peuple nhati hine. Cela l’a aidé à revitaliser ses savoirs traditionnels et à jouer un rôle actif dans la gestion des ressources, en impliquant tous les groupes de la communauté, y compris les jeunes. Les systèmes CBMIS peuvent être réalisés avec de nombreux instruments, et de nombreuxplusieurs programmes sont déjà disponibles, alors que de nouveaux programmes sont constamment mis au point, afin que chaque communauté puisse évaluer celui qui correspond le mieux à ses besoins. Lors de cette formation, les partenaires ont travaillé avec des tablettes (parce que le peuple ngati hine a constaté qu’il était plus facile de travailler sur des cartes et des documents sur un écran plus grand que celui des smartphones) et ont appris à utiliser un programme appelé GIS Cloud, qui a été recommandé par les Ngati Hine à cause de sa capacité à collecter des données et à les intégrer directement dans une carte contenue dans le même programme, sans devoir exporter les fichiers de formes (shapefiles) vers des programmes externes de systèmes d’information géographique (SIG). Les cartes, les couches et les formulaires de collecte des données peuvent être créés au moyen d’une fonction d’éditeur de carte, et il existe une application GIS Cloud qui peut être utilisée sur le terrain pour collecter des données, au moyen des formulaires (hors ligne, à charger par la suite dans la carte, ou immédiatement si l'on dispose d’une connexion internet). Les partenaires ayant suivi la formation ont appris les deux fonctions du GIS Cloud, ont pratiqué sur le terrain, et ont cherché des cartes de base de leurs territoires. Le formateur a tenu des sessions individuelles avec chacun des partenaires afin d’examiner les éventuelles priorités de surveillance et de fournir des conseils et des orientations sur la façon de traduire les données en formes et couches dans le programme. Des discussions conjointes ont également eu lieu afin d'échanger des expériences au sujet des activités de surveillance auxquelles participaient déjà les partenaires (y compris l'utilisation des terres, le régime foncier et la biodiversité), des raisons de la surveillance, et de questions importantes telles que la protection et le stockage des données. La protection des données et l'accès aux informations et leur partage sont des aspects importants qui doivent être examinés et convenus avant de commencer la collecte des données, par exemple pour ce qui touche aux sites sacrés ou aux autres données culturellement sensibles ou confidentielles. De manière générale, l’exercice a été perçu comme extrêmement intéressant et utile, bien qu’il se soit agit bien sûr d’un cours d’introduction uniquement, qui requiert un suivi et de la pratique. L'un des commentaires importants faits par les participants était qu'avec les outils modernes, tout membre de la communauté peut collecter des données, et qu’il ne s’agit plus d’un domaine réserve aux « experts » externes. Comme l’ont souligné les participants, la « collecte des données devrait être décidée, contrôlée et détenue par la communauté ».

Lien : www.giscloud.com

Overview

Resource Type:
News
Publication date:
29 April 2014

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