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Formation juridique d’organisations de la société civile sur les droits des peuples autochtones

La Ligue nationale des associations autochtones pygmées du Congo (LINAPYCO), en collaboration avec le Forest Peoples Programme, a tenu, du 14 au 16 février 2013, un atelier de formation sur les droits à la terre et aux ressources naturelles en droit international et national. Réunis à Kinshasa, une vingtaine de participants provenant d’ONG oeuvrant dans le domaine des droits des peuples autochtones, ainsi qu’un représentant du Ministère des affaires foncières, ont pris part à deux journées de discussions visant à renforcer leurs connaissances sur les cadre juridiques international et national applicables aux droits des peuples autochtones,  sur le droit au consentement libre, préalable et éclairé et sur les mécanismes disponibles pour revendiquer ces droits. Les échanges ont également portés sur le plaidoyer au niveau national et ont permis aux participants d’identifier les opportunités d’action dans le cadre des nombreux processus en cours en RDC susceptibles d’affecter les droits des peuples autochtones tels la REDD+, FLEGT, le projet de loi sur les peuples autochtones et le processus de zonage. L’organisatrice principale de l’atelier, Faida Chiroy, Secrétaire exécutif de la LINAPYCO et chargée des programmes juridiques, souligne que: 

Le plus grand défi qui constitue une barrière même au développement des peuples autochtones pygmées en RDC, est la connaissance et la reconnaissance de leurs droits d'abord en tant qu'êtres humains à part entière et ensuite en tant que peuples distincts ayant des droits et besoins spécifiques que les gouvernements ont l’obligation de reconnaître, protéger et promouvoir. La reconnaissance de nos droits que nous revendiquons auprès des décideurs politiques n'est malheureusement pas un acquis. En effet, ces derniers, après avoir souscrit à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, ne sont toujours pas convaincus que les peuples autochtones doivent être traités différemment et bénéficier de mesures adaptées leur permettant de se développer à l'instar des autres groupes ethniques. Pour y arriver donc, il est impérieux de préparer efficacement les peuples autochtones en leur donnant des outils leur permettant de faire le plaidoyer et dont ils peuvent se servir dans leur lutte de tous les jours afin de s'exprimer et de faire entendre leur voix.

La formation représente un des éléments de réponse pour briser la frustration des membres de ma communauté quant à l’ignorance de leurs droits. Grâce à cette formation, nous avons pu relever le niveau de compréhension et de connaissance des uns et des autres sur la problématique « épineuse » des droits des peuples autochtones en RDC et surtout en ce qui concerne leurs droits à la terre et aux ressources naturelles, ainsi que leur droit au consentement libre, préalable et éclairé, tels que consacrés par les instruments internationaux, régionaux auxquels la RDC est partie. Aujourd'hui, nous sommes fiers d’être parvenus à former une grande équipe capable de défendre valablement les droits et intérêts des peuples autochtones, et ce à plusieurs niveaux. Du reste, notre souci est que le gouvernement parvienne à la reconnaissance juridique des peuples autochtones et de leurs droits, à adopter des mesures juridiques et réglementaires devant régir et garantir le droit au CLIP et à faciliter l’accès des peuples autochtones à leurs terres ancestrales et aux ressources aux fins de leur propre développement.

Nous restons réceptifs et prêts à collaborer avec toute personne, physique ou morale, de bonne foi intéressée par la protection et la promotion des droits des peuples autochtones en RDC.

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