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Le peuple Teribe du Costa Rica revendiquent ses droits dans l’affaire du barrage de Diquís

 

Le gouvernement du Costa Rica planifie depuis plus de 40 ans la construction de l’un des plus grands barrages hydroélectriques d’Amérique centrale. Le plan a été modifié à plusieurs reprises suite aux vives critiques fondées sur ses potentiels impacts environnementaux et sociaux négatifs, surtout sur les peuples autochtones. En 2008, le gouvernement du Costa Rica a déclaré le barrage de Diquís d’intérêt public et national et a donné son plein accord à sa construction. Le barrage de Diquís tel qu’il est proposé inondera plus de 10% des terres traditionnelles et des terres détenues conformément à des titres de propriété du peuple Teribe et plus de 5% des terres du peuple Cabécar. Le peuple Teribe considère que le barrage de Diquís représente une grave menace à sa survie en tant que peuple, puisque les Teribe ne comptent plus que quelques 750 individus.

Les Teribe ont demandé le respect de leurs droits humains qui ont été ouvertement nié par le gouvernement, en particulier leurs droit au consentement libre, préalable et éclairé (FPIC) ; le gouvernement n’a même pas accepté de tenir un processus de consultation avec les Teribe.

Étant donné la menace de dommages irréparables aux terres et à la survie de leur peuple, les Teribe ont fait appel au Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), au titre des mesures d’alerte rapide et de la procédure d’action urgente. Le CERD a fait part de sa vive inquiétude quant à l’absence de garanties pour les Teribe dans cette situation et a demandé que le gouvernement du Costa Rica assure la participation effective du peuple Teribe à la prise de décisions, et qu’il définisse comment il obtiendra son consentement libre, préalable et éclairé.

De plus, une étude menée par la Clinique des droits humains de l’Université du Texas a démontré que les Teribe sont les victimes de graves violations des droits de l’homme. Ce cas est considéré comme étant « emblématique des problèmes structurels auxquels les peuples autochtones font face ».

Le gouvernement du Costa Rica n’a publié aucune réponse publique à la lettre du CERD ou au rapport de la Clinique des droits humains. Les Teribe ont décidé qu’en l’absence d’une réponse du gouvernement, ils utiliseront les voies de recours contraignantes disponibles nationales et/ou internationales, telles que le système interaméricain des droits humains et l’Organisationinternationale du travail (ILO). 

 

Overview

Resource Type:
News
Publication date:
6 December 2010
Region:
Costa Rica
Programmes:
Access to Justice Legal Empowerment Supply Chains and Trade Conservation and human rights

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