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L'inquiétude quant aux droits des peuples autochtones plane sur le lancement du partenariat REDD+ au moment où les négociations des Nations Unies reprennent

Le partenariat intérimaire REDD+ a été lancé à Oslo le 27 mai 2010 avant la reprise des négociations de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Bonn, du 31 mai au 11 juin 2010. Cinquante délégués des gouvernements des pays REDD et des pays donateurs ont adopté une déclaration qui comprend les principes et les modalités de travail de la nouvelle initiative de partenariat intérimaire REDD+. Le respect des droits des peuples autochtones et le soutien à la mise en œuvre des garanties actuellement discutées au sein de la CCNUCC ne figurent pas parmi les principes du partenariat, et à ce jour le processus a manifestement manqué de transparence et de participation.

Le partenariat intérimaire REDD+ (Interim REDD+ Partnership) crée un espace pour les gouvernements et les institutions qui s'engagent en faveur de la réduction des émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts (REDD) afin qu'ils puissent partager des informations et des expériences, et développer des instruments garantissant la cohérence et l'efficacité. La Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Japon seront les premiers à co-présider le partenariat, et seront suivis du Brésil et de la France en 2011. Le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone forestier (FCPF) et UNREDD se chargeront des tâches de secrétariat.

Le respect des droits des peuples autochtones et le soutien à la mise en œuvre des garanties actuellement discutées au sein de la CCNUCC ne figurent pas parmi les principes du partenariat, et à ce jour le processus a manifestement manqué de transparence et de participation. Il a été affirmé que le partenariat ne sapera pas les progrès au sein de la CCNUCC. Toutefois, jusqu'à la mise en place effective d'un fonds climatique avec un mécanisme REDD, la préparation se fera sous l'égide du partenariat intérimaire REDD+, formellement à l'extérieur du système des Nations Unies.

Les gouvernements accélèrent la cadence : une première réunion technique du partenariat aura lieu au Brésil en juillet, alors que Nagoya accueillera la deuxième réunion officielle en octobre, en même temps que la Conférence des parties (CdP10) de la Convention sur la diversité biologique (CDB). Entre-temps, aucun progrès significatif en matière de REDD n'a été réalisé lors de la réunion du Groupe de travail spécial de l'action concertée à long terme au titre de la Convention (AWG-LCA) à Bonn. L'Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques et technologiques (OSASTT) de la CCNUCC a adopté un document contenant un projet de conclusions sur la REDD, axé sur le renforcement des capacités pour l'application des méthodologies du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui ignore les recommandations de la CdP15 de la CCNUCC visant au développement d'une approche en faveur de l'engagement des peuples autochtones dans la surveillance, l'établissement de comptes rendus et la vérification (MRV). Un document informel (comprenant un texte sur la REDD) a été présenté par le président du Groupe de travail spécial de l'action concertée à long terme (AWG-LCA) pour encourager de nouvelles négociations en août et en octobre.

Overview

Resource Type:
News
Publication date:
1 July 2010
Programmes:
Climate and forest policy and finance Global Finance

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