Les liens entre les femmes et les terres: Vers une cartographie communautaire genrée de l’utilisation et de l’occupation des terres

En partageant une série d’études de cas et de conversations, ce document de réflexion présente des points de vue, des thèmes, des questions et des défis liés à la participation de femmes dans des processus de cartographie de l’utilisation et de l’occupation des terres dans des contextes patriarcaux, ainsi que des exemples montrant comment leur participation a changé ces cartes.

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Comme les communautés autochtones et locales prennent de plus en plus la cartographie en main, de nouvelles méthodes sont créées. Le présent document de réflexion examine certains des outils et procédés déjà mis en pratique par le Forest Peoples Programme (FPP) et ses partenaires pour faire participer activement les femmes aux processus de cartographie et assurer la documentation de leurs histoires, de leurs connaissances et de leurs liens avec leurs territoires.

Il convient cependant de bien souligner que cette analyse n’a en aucun cas pour objectif d’imposer ni de susciter des changements dans les pratiques ou les rôles au sein de communautés sur base d’un point de vue extérieur. Le désir de transformer le processus de cartographie a été relevé par les partenaires avec lesquels nous travaillons selon leurs propres intérêts autodéterminés et de la disposition des membres, ou d’une partie au moins, des communautés à effectuer cette transformation.

En réponse, ceci est une tentative de réflexion sur un certain nombre de questions, que nous devrons, en tant que facilitateur·rice·s et allié·e·s, garder à l’esprit pour être attentif·ve·s aux processus auxquels nous participons ou que nous accompagnons. Cela devrait nous permettre de favoriser la pleine participation de tous les sous-groupes d’une communauté et de garantir des processus véritablement collectifs et représentatifs. Certaines de ces questions sont, par exemple :

• Comment le genre influe-t-il l’élaboration de cartes ?
• Quelles sont les difficultés liées à l’intégration de personnes de tous les genres dans les processus de cartographie ?
• Quels autres moyens créatifs peuvent être utilisés pour surmonter ces difficultés et intégrer une multitude de points de vue et de relations avec les terres ?
• À qui s’adressent les cartes ?
• Comment les voix sont-elles représentées ?
• Comment décoloniser notre représentation des territoires ?
• Quelles pourraient être d’autres représentations ?
• Ces processus sont-ils vraiment menés et pris en charge par la communauté ?