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17e session de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones: le rôle de la conservation pour faire progresser les droits autochtones examinés

Un écart perçu entre la propriété et la gestion traditionnelles continues des terres par les peuples autochtones et la conservation de ces ressources fait l’objet de contestations entre les peuples autochtones et les organisations de conservation depuis l’institution du Parc national de Yellowstone en 1872. Depuis l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en 2007, un document qui aborde cette question de front, l’on s’attendait à ce que les conflits liés aux zones de conservation établies sur des terres autochtones et violant les droits fonciers autochtones diminuent au fur et à mesure que les droits seraient reconnus.

Même avant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, le Congrès mondial sur les parcs naturels de Durban (Afrique du Sud) de 2003 avait cherché à relever ce défi, en décrétant un « nouveau paradigme » pour la conservation et en évoquant la création d’une « Commission de vérité et réconciliation » pour rendre compte des injustices historiques et fournir des réparations. Bien que cette idée ne fût pas réalisée, l’élan insufflé pendant les années 2000 a engendré un grand optimisme pour un changement systémique et durable.

En 2018, alors que nous nous tournons vers le passé, nous constatons que près de 15 années de promesses n’ont en grande partie pas été réalisées. Néanmoins, nous constatons également en 2018 un vif intérêt pour cet aspect critique du droit relatif aux droits humains qui rappelle celui manifesté lors du Congrès mondial sur les parcs naturels, puis lors de l’adoption de la Déclaration. En 2016, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les peuples autochtones, Vicky Tauli-Corpuz, a publié un rapport d’expert sur la conservation et les droits des peuples autochtones, qui attirait l’attention sur le caractère inadéquat des législations nationales, même au vu de l’amélioration significative des ententes et accords internationaux. En 2017, le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’environnement publiait un rapport sur la biodiversité et les droits de l’homme (en anglais), qui se penchait également sur la question du déni des droits de propriété fondamentaux des peuples autochtones, entre autres questions.

En novembre 2017, un Dialogue mondial sur la conservation et les droits de l’homme s’est tenu dans les régions montagneuses du Kenya. Ce dialogue s’est penché en détail à la fois sur l’histoire de la dépossession et sur les preuves de résultats positifs en termes de conservation là où les droits des peuples autochtones sont respectés, et a examiné des solutions positives pour un changement réel et pratique aux niveaux national et local, afin de s’attaquer aux conflits existants dans les parcs nationaux et les aires de conservation et leurs environs.

Le lundi 16 avril 2018, lors de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, le FPP a soutenu le lancement du rapport du Dialogue (en anglais), en collaboration avec Swedbio, le projet de développement des peuples autochtones Cheptikale et Natural Justice, et co-organisé un événement parallèle afin de faire progresser les discussions au sujet des prochaines étapes positives qui sont possibles.

Voir notre section « Related content » ci-dessous pour en savoir plus sur les effets des activités relatives à la conservation sur les droits humains.

Overview

Resource Type:
News
Publication date:
16 April 2018
Programmes:
Conservation and human rights Territorial Governance Culture and Knowledge

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