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Point d’actualité sur la Convention sur la diversité biologique (CDB) : Conclusions des dernières rencontres

Suite à l’article publié dans notre dernier bulletin d’information en prévision de la 8ème réunion du Groupe de travail sur l’article 8(j) et les dispositions connexes de la CDB (WG8(j)-8) et de la 17ème réunion de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT-17), tenues en octobre 2013 à Montréal, Canada, nous ferons maintenant le point sur quelques-unes des principales conclusions d'intérêt et d'importance pour les peuples autochtones. On peut consulter l’ensemble des conclusions du WG8(j) dans le rapport final de la réunion, UNEP/CBD/COP/12/5, qui contient six recommandations adressées à 12ème réunion de la Conférence des parties à la CDB (CdP12), en suivant ce lien.   L’ensemble des documents (finaux), déclarations et présentations de l’OSASTT-17 sont temporairement disponibles sous forme de documents de session à l'adresse suivantehttp://www.cbd.int/sbstta-17/in-session/#tab=0Les participant-e-s autochtones se réjouissent des grands progrès accomplis dans la définition de la première phase du plan d’action sur l’utilisation coutumière durable de la biodiversité

Le WG8(j)-8 a défini la première phase d’un plan d’action visant à promouvoir et renforcer les pratiques coutumières des peuples autochtones qui sont propices à l’utilisation durable et à la conservation de la biodiversité. La première phase comporte trois tâches prioritaires : intégration de cette question dans les plans nationaux de mise en œuvre de la CDB ; soutien et collaboration aux initiatives communautaires visant l’utilisation coutumière durable ; et recensement et mise en application des meilleures pratiques en matière d’utilisation coutumière durable et d’aires protégées (liées au consentement libre, préalable et éclairé et à la création, la gouvernance et la gestion des aires protégées). Les actions convenues se veulent très simples et les participant-e-s autochtones à la réunion ont demandé aux Parties d’en entreprendre la mise en œuvre dès maintenant.  Ils/elles se sont également engagés à se dévouer entièrement à la réalisation de la première phase de ce plan en collaboration étroite et en partenariat avec les parties à la CDB et autres acteurs.  Pour en savoir plus, voir le rapport final de la réunion UNEP/CBD/COP/12/5, Recommandation 8/2 (en anglais) Les parties parviennent à un compromis convenant de faire des recherches plus approfondies avant de décider d’utiliser où non l’expression « peuples autochtones » dans les travaux futurs de la Convention 

Dans notre numéro précédent du Bulletin d’information, nous annoncions que le WG8(j)-8 allait discuter de l'éventuelle modification de la terminologie pour remplacer « communautés autochtones et locales » par « peuples autochtones et communautés locales ».  Bien que 98% des parties à la réunion étaient favorables à l’utilisation de « peuples », conformément au document final de Rio+20 et à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DDPA) (entre autres), un petit nombre de pays exprimait encore des réserves.  Comme la Convention fonctionne encore par consensus, il fallait parvenir à un compromis, qui était la décision de commander une étude sur les implications juridiques et pratiques de l'utilisation de « peuples » dans la convention, laquelle servira à prendre une décision finale lors de la CdP12. Les participant-e-s autochtones à la réunion étaient évidemment découragés par ce compromis, sentiment que partageaient les nombreuses parties en faveur de la modification immédiate de la terminologie.   Pour en savoir plus, voir UNEP/CBD/COP/12/5, Recommandation 8/6.  Les parties accueillent favorablement les initiatives de surveillance communautaire 

Les parties au WG8(j)-8 ont grandement apprécié et appuyé le travail réalisé par le tout nouveau réseau de peuples autochtones et de communautés locales qui produit des données et des informations locales pertinentes au sujet des écosystèmes et du bien-être des communautés à l’aide de systèmes de surveillance et d’information communautaires (SSIC).  Ces informations viennent compléter les données et les statistiques mondiales produites par les parties, des agences et autres organismes concernant l’état de la biodiversité et le progrès accompli dans la mise en œuvre du plan Stratégique de la CDB aux échelons (sous-) nationaux. C’était là une marque importante de reconnaissance et de soutien pour les peuples autochtones et les communautés locales intervenant dans ce projet et, en général, pour une plus grande acceptation et  valorisation des connaissances traditionnelles dans les évaluations mondiales de la biodiversité, des changements climatiques et du bien-être humain.  Pour en savoir plus, voir UNEP/CBD/COP/12/5, Recommandation 8/1. Peuples  autochtones déçus de leur expérience à l’OSASTT-17

Pour la 17ème réunion de l’OSASTT, le Secrétariat de la CDB a fait l’essai d’un nouveau format, constitué de tables rondes pendant les trois premières journées, tenues en plénières, sans aucun projet de recommandation.  Les recommandations ont été élaborées plus tard dans le cadre de réunions nocturnes des « amis du président ». Les recommandations générales finales ont été débattues pendant les deux dernières journées.  En raison de ce mode d’organisation inhabituel, les participant-e-s des communautés autochtones et locales avaient de la difficulté à participer pleinement aux discussions et à y contribuer utilement. Dans sa déclaration de clôture, le Forum international autochtone sur la biodiversité (FIAB) a affirmé que « cette OSASTT ne nous a permis de faire qu’une présentation d’une minute à la fin de la session, car on nous a informés que notre intervention intégrale serait publiée sur le site Web plutôt que d’être examinée dans le cadre de la réunion, nous excluant aussi des autres discussions.  (…) Beaucoup de choses ont été accomplies au cours des dernières années pour assurer une intégration plus équitable des peuples autochtones et des communautés locales dans les travaux sur la biodiversité.    Nous ne voulons pas que ces efforts soient balayés ou ignorés. (...)  À moins que des améliorations y soient apportées, cette démarche ne correspond pas à la définition d’une participation pleine et entière des peuples autochtones et des communautés locales, et nous ne sommes pas convaincus que ce format contribuera à la réalisation des Objectifs d’Aichi pour la biodiversité. »Pour lire la version intégrale de la déclaration de clôture du FIAB, cliquer ici.

Overview

Resource Type:
News
Publication date:
27 November 2013
Programmes:
Culture and Knowledge Environmental Governance Conservation and human rights

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