Consentement libre, informé et préalable (CLIP)
Le « consentement libre, informé et préalable fait partie de ce que nous exigeons de la part des gouvernements, des multinationales et du secteur privé en matière d’autodétermination et de non-discrimination ». Déclaration de Les Malezer, Président du Groupe mondial des autochtones, le 13 septembre 2007, au sujet de l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Le principe juridique du consentement libre, informé et préalable (CLIP) offre un cadre fondé sur les droits adapté sur le plan culturel au sein duquel les peuples autochtones sont en mesure d’exercer leur droit à donner ou reprendre leur consentement sur les activités susceptibles d’avoir une incidence sur leurs terres, territoires et ressources. En respectant le CLIP, ceux qui souhaitent mettre en œuvre des projets utilisant ces terres et ressources (qu’il s’agisse de gouvernements, d’investisseurs privés ou autres) s’engagent à consulter les populations concernées par le biais de leurs propres instances représentatives, à négocier avec elles en toute bonne foi et à respecter leurs processus décisionnels ainsi que leur décision de donner ou non leur consentement sur la base de leur compréhension totale et claire des potentiels impacts de ces projets sur leurs droits collectifs.
Le CLIP est sans nul doute la plus importante des protections en vertu du droit international afin de garantir des décisions autodéterminées dans le contexte de la réglementation des activités initiées par des acteurs externes. Le droit de donner ou non son CLIP s’applique aussi aux peuples qui ne s’identifient pas comme des peuples autochtones, mais qui disposent d'une forte connexion physique et culturelle ainsi que d'une dépendance aux terres, territoires et ressources qu’ils détiennent en vertu de leurs systèmes fonciers coutumiers collectifs. Le CLIP s'inscrit aussi dans la législation nationale de certains pays. De plus en plus de peuples autochtones et de peuples de la forêt s’expriment quant à la façon dont ils veulent que leur CLIP soit être recherché ainsi qu’à la façon dont les décisions consensuelles doivent être prises vis-à-vis de leurs lois coutumières. Pour ce faire, ils créent leurs propres lois coutumières et protocoles relatifs au CLIP. Le FPP aide les peuples autochtones et les peuples de la forêt à exiger le respect de leur droit au CLIP, à créer et insister pour faire appliquer leurs propres protocoles et lois sur le CLIP ainsi qu’à demander réparation auprès des États et des entreprises lorsque leur CLIP n’a pas été obtenu.